Ca prendra longtemps... ouais mais j's'rais patient...
Jvous présente la version 1 - non corrigée de ma pitite nouvelle.
Pas besoin de me proposer une suite (comme certains ont commencé a le faire...) elle existe déjà, elle est en lieu sûr (dans ma tête).
Par contre, critiquez !!
La version 2 - corrigée est en cours, jvous en ferais part dès que possible... Quand à l'image (encore merci Klem !), je ne pouvais pas ne pas mettre le lien de cette superbe galerie.
Le
Marchand De Cendres
Partie
I
Il était une fois une
planète ou tout était gris :
Du ciel à la mer, des racines aux cimes des
arbres ; gris les cheveux des enfants, grises les robes fleuries.
Avant,
il y a très très longtemps, cette planète était des plus belles. On n’imagine
pas coloris plus chatoyants dans une nature toujours plus resplendissante.
Seulement,
cette planète était si belle que certains de ses habitants, peut-être lassés,
peut-être écœurés par ce trop-plein de couleurs, ou sûrement ne remarquaient-ils
plus la beauté, pour trop en avoir été entouré, quoi qu’il en soit, le fait est
que ces personnes ont commencé à l’abîmer.
On
tua les arbres et les fleurs, pour laisser la place à des monticules de
plastique ou de métal, ou pour étaler sur la peau de la planète (qu’on appelait
« sol », ou encore « terre ») de la pâte de cailloux,
ou une mixture noire, collante, grumeleuse, et qui sentait mauvais.
Et
la terre qui s’énervait remuait, grognait et secouait mais personne n’y fit
très attention.
Les
habitants de la planète inventèrent tout un tas d’engins qui permettaient de
tuer les arbres et les fleurs sans se fatiguer, et de le faire partout dans
le monde. Des machines a fabriquer les infectes pates, des machines a ouvrir le
ventre de la planète… Et pour faire fonctionner ces monstres, il fallait
arracher sa sève à la terre, un liquide noir, malodorant et très rare, et le
faire brûler. Mais le jus qui se consumait se transformait en un gaz qui
dévorait comme de l’acide le toit de cette planète, petits bouts par petits
bouts et empoisonnait l’atmosphère.
L’air
avait mal et s’ébranlait de plus en plus fort, mais personne n’y fit très
attention…
Il
y avait maintenant sur cette planète de gros tas de fer et de plastique, des
caisses à moteur à roulettes, des caisses à moteur ailées, des caisses à moteur
pour aller sur l’eau, des caisses a moteur pour aller sous l’eau, et des
caisses à moteur qui emmenaient les etres sur les autres planètes, pour qu’ils
aillent y faire la même chose, et tellement d’autres encore… Des instruments de
torture, en fait…
Et
puis, parfois, pour se laver, ces machines infernales, se baignaient dans la
mer et y déversaient tous leurs poisons. Et la mer qui voulait s’en débarrasser
faisait migrer ces nappes toxiques sur la terre qui l’entourait, pourtant déjà
bien amochée…
La
mer, qui souffrait, gesticulait et se jetait avec force sur les falaises, comme
si elle cherchait à être consolée, mais personne n’y fit très attention…
Lorsque
les machines, qui n’étaient pas très résistantes, venaient à arrêter de
fonctionner on en faisait des tas. Et lorsque ces tas étaient trop gros, on y
mettait le feu. Ainsi, toutes ces matières chimiques, en fondant, rejetaient
des nuages de gaz pleins de venin meurtrier dont l’air finit par se remplir.
Quand
ils se sont lassés de leurs engins, les hommes ont créé des plantes
empoisonnées qui empoisonnaient la terre, mais c’était, selon eux, très
ingénieux : ces plantes nouvelles poussaient plus vite. Bien sûr comme
elles étaient pleines de poison, elles empoisonnaient aussi ceux qui en
mangeaient, mais, quelle importance, puisqu’elles poussaient plus vite ?
À
ce point-là de l’histoire, les plantes, la terre, l’air et la mer sont
empoisonnés.
Mais
il faut savoir que la planète est habitée par d’autres êtres, fragiles et sans
défense et qui font partie de la chaîne alimentaire de nos monstres-inventeurs.
Et intoxiqués par leur lieu de vie ou leurs aliments, ou par la disparition
d’éléments nécessaires à leur survie, ils succombent les uns après les autres.
La
mer, l’air et la terre en on un jour eu plus qu’assez, de se laisser détruire
sans rien faire. Mais je pense que c’est normal. À leur place, vous en auriez
vite eu votre claque.
Ils
en ont eu assez et ils se sont réunis pour se concerter. Les inventeurs étaient
méchants et narcissiques et stupides et ils s’en prenaient à des êtres fragiles
et sans défense et les détruisaient pour ne pas avoir à se fatiguer, ou pour se
montrer entre-eux à quel point ils étaient forts. Ils se croyaient les
meilleurs.
Mais les éléments sont toujours maîtres sur une planète…